Expérience chrétienne. Mystique hindoue

Bede Griffiths, moine bénédictin anglais, vit en Inde depuis près de vingt-cinq ans. Fasciné par l'accélération qui marque les relations entre les hommes au cours de ce XXe siècle, il a une conscience aiguë de la nécessaire ouverture que doivent vivre l'Occident et le monde chrétien. Sur les traces de deux pionniers français, Jules Monchanin et Henri Le Saux, il s'est plongé dans l'une des plus riches cultures religieuses du monde actuel, celle de l'Inde. II souhaite contribuer à rapprocher les hommes de son temps de l'union ultime avec Dieu, où l'Orient et l'Occident seront enfin réunis au degré le plus intime. Découvrant en Inde le rôle quotidien joué par le mythe comme mode d'expression de vérités qui ne peuvent être dites autrement, Bede Griffiths a trouvé ainsi une manière plus appropriée pour dire à l'homme moderne sa foi dans le Christ, dans l'Église et dans l'avenir. Mircea Eliade a écrit : « La compréhension du mythe comptera un jour parmi les plus utiles découvertes du XXe siècle. L'homme occidental n'est plus le maître du monde devant lui, il a maintenant non plus des indigènes, mais des interlocuteurs. II est bon qu'on sache comment amorcer le dialogue. » Bede Griffiths s'est engagé dans cette aventure avec la même foi qui fit dire à H. Le Saux, avant d'aller au bout de l'advaîta, l'expérience de la non-dualité hindoue : « Si le mystère chrétien est vrai, il se retrouvera intact au-delà de cette expérience. »