Le document électronique

Initié en 1998, à Rabat, au Maroc, le cycle de colloques CIDE (Colloque International sur le Document Electronique) vise à rassembler selon unebase annuelle des communautés de chercheurs pour lesquelles le document électronique constitue un objet fondamental d'étude. Les propriétés intrinsèques du document électronique, que ne possède pas son homologue papier - telles la dimension multimédia, la navigation hypertextuelle et l'usage de ses diverses modalités - lui confèrent un rôle de plus en plus important dans la construction et la capitalisation de savoirs dans un contexte de globalisation de l'information. Ne se limitant volontairement pas aux aspects purement liés aux technologies, CIDE intègre dans son champ d'investigation scientifique des contributions qui mettent en exergue la dimension sociale liée à l'évolution des pratiques et usages du document.
S'inscrivant dans une mouvance qui dénote un intérêt croissant pour le document électronique et draine des communautés de chercheurs adressant différents aspects tels la production, la reconnaissance, l'interprétation, l'extraction d'information, la diffusion ou l'usage collaboratif, CIDE s'est associé en 2004 à la première Semaine du Document Numérique qui s'est
tenue à La Rochelle, en France, et participe à la seconde édition en 2006, à Fribourg, en Suisse.
Le thème principal de CIDE'9 concerne le document numérique en tant que vecteur de communication à l'ère du déploiement des techniques de gestion d'information basées sur l'Internet. Il vise à débattre de sa production et son usage, liés à des situations organisationnelles, contraints par des pratiques professionnelles et ancrés dans des habitudes sociales. Si les environnements technologiques, de plus en plus sophistiqués et élaborés, ouvrent de nombreuses perspectives il n'en subsiste pas moins qu'une utilisation judicieuse, en accord avec l'évolution des pratiques des utilisateurs et leur acceptation des technologies, constitue actuellement un défi d'envergure.
Le rôle communicationnel du document est en pleine mutation; il n'est clairement plus limité à la simple diffusion d'un contenu mais devient un objet de support à une communication plus complexe entre les différents acteurs des systèmes d'informations distribués. Reliés aux pratiques où ils sont produits et interprétés, les documents numériques sont à la source de nouveaux scénarios d'utilisation mais également confrontés au problème de leur interopérabilité suite à la prolifération d'une multitude de normes adressant divers aspects, depuis le plus bas niveau (tel le codage des informations) jusqu'à l'expression de leur sémantique (tels la définition de méta données et l'usage d'ontologies).
Les communications retenues pour la 9ème édition du colloque CIDE, s'articulent autour de cette problématique et sont réparties en quatre sessions.
La première session intitulée " Modèles de documents, transformations et modes d'accès " adresse des aspects fondamentaux inhérents au document électronique dans son rôle de vecteur de communication: la modélisation (en particulier, la difficulté de tenir compte de la pluralité de modèles s'appliquant à un même document), les mécanismes de transformations nécessaires pour exploiter le caractère numérique du document en vue d'en assurer la diffusion sur une variété non limitée de supports et enfin, l'exploitation des diverses modalités du document.
La seconde session intitulée "Analyse et interprétation des documents" s'intéresse à la découverte de structures logiques et sémantiques de documents en vue d'en faciliter l'exploitation - le partage, la réutilisation, l'accès - dans divers contextes d'utilisation.
La troisième session intitulée " Production collaborative de documents et partage de connaissances " rassemble des contributions qui mettent en évidence le rôle joué par le document en tant que support de communication et de partage de connaissances dans le cadre de collectivités.
Enfin, la quatrième session intitulée "Gestion et accès à des collections de documents " se focalise sur des travaux qui s'intéressent non pas" au document " en tant que tel mais à des ensembles de documents; visant ainsi à exploiter des interdépendances de nature sémantique et ancrer des processus de communication; notamment par le biais de mécanismes d'annotations.