POURQUOI LA MAFIA A GAGNE
EAN13
9782847346213
ISBN
978-2-84734-621-3
Éditeur
Tallandier
Date de publication
Collection
HIST.AUJOURD'H.
Nombre de pages
300
Dimensions
21,5 x 14,5 x 1,6 cm
Langue
français
Langue d'origine
italien
Fiches UNIMARC
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Pourquoi La Mafia A Gagne

De

Traduit par

Préface de

Tallandier

Hist.Aujourd'H.

Indisponible
Pourquoi la mafia a gagné ? Sous ce titre délibérément provocateur, Nicola Tranfaglia propose une synthèse dense et argumentée de ses propres travaux ainsi que des meilleurs apports de la recherche italienne sur le sujet. S’adressant aux férus d’histoire mais aussi à un public jeune et d’une manière plus large à tous ceux qu’intéresse la « planète Italie », il a choisi de concentrer son étude sur Cosa Nostra et ses rapports avec les classes dirigeantes au sein de l’Italie unifiée. Loin de nuire à son propos, cette double limitation dans l’espace (la Sicile) et dans le temps (de 1861 à nos jours) en renforce la pertinence, Cosa Nostra ayant ici valeur de modèle.
Tout au long de son parcours, l’auteur ne cesse de montrer que la mafia n’est pas un simple problème d’ordre public. Il s’agit bien plutôt d’un phénomène économique et social majeur, qui a partie liée avec l’histoire tourmentée, pour ne pas dire chaotique, de l’Italie moderne. Face à ce phénomène, comment ont réagi les classes dirigeantes italiennes ? En refusant très longtemps d’en reconnaître l’existence. Puis en s’engageant timidement dans une lutte de nature beaucoup plus policière qu’institutionnelle. Il fallut l’action déterminée, qu’ils payèrent de leur vie, d’un certain nombre de personnalités d’exception comme les juges Falcone et Borsalino pour que des mesures législatives soient enfin prises permettant de contrer la mafia sur le terrain économique.
Gian Carlo Caselli, qui eut la lourde tâche de succéder au juge Falcone à la tête du Parquet de Palerme, donne, dans sa longue préface, quelques raisons d’espérer en soulignant notamment l’importance de mouvements civils comme l’Association Libera, qui milite pour la réappropriation des anciennes terres mafieuses. Cela n’exonère pas pour autant la classe politique italienne, sans laquelle rien de décisif ne se fera. Auteur et préfacier partagent en définitive la même conviction : c’est une nouvelle mentalité, ce sont de nouvelles valeurs qu’il convient de promouvoir, ce sont aussi de profondes réformes structurelles des régions méridionales qu’il est urgent d’instaurer.
Nicola Tranfaglia est Président de la Faculté de Lettres et de Philosophie de l’Université de Turin, où il occupe une chaire d’Histoire contemporaine. Auteur de nombreux travaux, notamment sur le fascisme, le postfascisme et l’Italie républicaine, il a participé, le plus souvent comme directeur, à des entreprises éditoriales majeures, comme L’Histoire de la presse italienne (chez Laterza).
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