Le monde et ses remèdes
EAN13
9782130636755
Éditeur
PUF
Date de publication
Collection
Perspectives critiques
Langue
français
Langue d'origine
français
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Le monde et ses remèdes

Puf

Perspectives critiques

Indisponible
Oeuvre de jeunesse, ce livre est pour l'essentiel un pamphlet dicté par la
colère, avec tous les défauts et les limites que ce genre littéraire implique.
Il est de plus l'oeuvre d'un jeune homme qu'il faudrait faire relire et amendé
par l'homme plus âgé qu'est devenu ce jeune homme, comme le suggère
Schopenhauer dans sa préface à la réédition de sa thèse de jeunesse "De la
quadruple racine du principe de raison suffisante". D'où le simplisme,
l'immaturité et l'imprécision de l'écriture, les formules aggressives et
excessives qui y foisonnent et dont je n'ai corrigé que les plus voyantes.
D'où aussi un acharnement injustifié à l'égard de certains auteurs qui n'en
méritaient pas tant, des critiques que je ne ferais plus aujourd'hui (et que
je n'aurais pas dû faire alors) qui tiennent en partie au climat de terrorisme
intellectuel qui régnait à l'époque où le livre fut publié. L'affirmation
quoique souvent maladroite, des principaux thèmes qui me sont restés chers, la
théorie exposée en fin de volume dans la "Note sur le romantisme",
m'encouragent à laisser republier ce livre tel quel, mises à part quelques
rares corrections de détail. Texte de préface de C. Rosset, pour la deuxième
édition, mars 2000La pensée a été donnée à l'homme pour lui permettre de se
dissimuler la vérité : telle est la thèse centrale de cet essai de jeunesse de
Clément Rosset qui considère l'activité intellectuelle, sous ses formes les
plus fréquentes, comme une production de "philtres d'oubli" grâce auxquels la
plupart des hommes et notamment des philosophes, parvient à s'épargner une
représentation lucide c'est-à-dire pessimiste et tragique de la réalité. Texte
de couverture "Nous avons joint à cette analyse de la tentation morale, une
courte note sur une autre tentation qui en est presque le corollaire, encore
qu'elle soit plutôt un égarement du coeur qu'un simple égarement de l'esprit,
je veux dire la tentation romantique qui procède comme la morale, d'une
négation de la détresse. Moralisme et romantisme apparaissent comme les deux
plus grandes tentations intellectuelles, les deux meilleures possibilités de
faire obstacle à l'évidence tragique et à la lucidité de l'esprit, les deux
meilleurs "remèdes" qu'on ait trouvé jusqu'à présent pour se protéger du
spectacle du réel."
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