Versailles

Versailles au fil des saisons et de la lumièreComme tous les chefs-d’œuvre, Versailles est hors du monde et du temps. Il y plonge cependant quand le ciel change autour du château et de ses jardins, quand le soleil brille sur eux, quand la neige les ensevelit. Le coup de génie des photographies de Jacques Dubois qui sont ici réunies, c’est de rendre présente la nature et de présenter Versailles, non pas secteur par secteur, ni époque par époque, mais au fil des saisons. Les jeux de la lumière sur les bâtiments, les jardins, les fontaines, les statues, sur ses allées et sur la neige, sur ses arbres et ses eaux forment la trame de cet ouvrage avec tous les pouvoirs d’évidence et d’inattendu, de naturel et de stupeur qui en font toute la poésie.Jean d’Ormesson, de l’Académie française, a su en quelques pages sensibles traduire cette émotion et placer les jalons de l’histoire, nécessaires pour situer et comprendre le mythe de ce château et de son parc, que l’on n’a trop longtemps admiré que pour l’ordonnance majestueuse du classicisme. Le texte de Robert Doisneau rend hommage au photographe Jacques Dubois et à son œuvre et, celui de Pierre Arizzoli-Clémentel, actuel Directeur du Château de Versailles témoigne des changements opérés au sein du château et surtout du parc depuis la première parution de ce livre en 1981.Jacques Dubois (1912-1994) affichiste, graphiste membre de l’Alliance graphique internationale, photographe, a exposé ses premières photographies en 1936 avec Tabard, Krull, Kertesz, Lotar, Parry. Il a publié de nombreux ouvrages dont Aubrac (1987) et Bretagne (1988), textes de Julien Gracq, et Rues (1989), texte de Roger Grenier, Les Auvergnats chez Nathan en 1990 puis aux Éditions de La Martinière en 1993. Versailles est une réédition du livre paru aux éditions Hachette Réalités en 1981.Jean D’Ormesson est né à Paris, le 16 juin 1925, d’une famille de conseillers d’État, de contrôleurs généraux des finances, d’ambassadeurs de France et de parlementaires. Élève brillant, il accumule très vite les diplômes : agrégé et diplômé d’études supérieures de philosophie, normalien... Il embrasse une carrière de haut fonctionnaire devenant président du conseil international de la philosophie et des sciences humaines à l’Unesco. Il s’essaie également à l’écriture et en 1971 débute sa carrière littéraire, avec la parution de La Gloire de l’Empire, Grand Prix du roman de l’Académie française. Admis par l’Académie au rang « d’immortel » le 18 octobre 1973, il occupe le fauteuil de Jules Romains.Robert Doisneau (1912-1994) suit une formation de graveur-lithographe puis s’initie à la photographie grâce à André Vigneau dont il est l’apprenti dès 1931. Photographe salarié des usines Renault en 1934, il fixe dans son objectif les ouvriers dans leur univers de travail. Cinq ans plus tard, il devient photographe illustrateur indépendant puis, en 1946, il rejoint l’agence Rapho. Célèbre pour ses clichés d’écoliers ou des rues de Paris Robert Doisneau exprime sa vision du monde d’un regard humaniste, tendre et plein d’humour. Robert Doisneau a obtenu de nombreux prix dont le prix Kodak en 1947 et le prix Niépce en 1956.Pierre Arizzoli-Clementel est l’actuel Directeur général de l’Établissement Public du musée et du domaine national de Versailles.